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Mémoires d’un paysan bas-breton

de Jean-Marie Déguignet

« Je vis le jour le 29 juillet 1834. Deux mois après, mes parents furent obligés de quitter la ferme de Kilihouarn-Guengat en y laissant, pour payer leur fermage, tout ce qu’ils possédaient, jusqu’aux objets les plus indispensables à leur pauvre ménage. Ils vinrent à Quimper avec quelques planches pourries, un peu de paille, un vieux chaudron fêlé, huit écuelles et huit cuillers en bois. Ils trouvèrent à se caser dans un misérable taudis de la rue Vili, rue bien connue à Quimper pour sa pauvreté et sa malpropreté. Nous y restâmes deux ans, pendant lesquels je fus constamment malade. Plusieurs fois, la chandelle bénite fut allumée pour éclairer mon passage dans l’autre monde. J’ai su tout cela, plus tard, par ma mère et par d’autres personnes qui nous avaient vus dans ce triste bouge. »

Le récit autobiographique de cet homme hors du commun est tout simplement extraordinaire. Malgré une enfance extrêmement pauvre, en autodidacte acharné, il saisira toutes les occasions pour s’éduquer. A vingt ans, il s’engage dans l’armée et participe à de nombreuses campagnes militaires, dont celles de Crimée et du Mexique. Il y passera au total quatorze année pendant lesquelles il ne cesse de s’instruire, améliorant son français, mais apprenant aussi l’italien et l’espagnol. De retour en Bretagne il se marie et reprend une ferme. Mais dans la Bretagne bigote du 19ème siècle son côté anticlérical farouche ne lui attire pas que des sympathies. Un témoignage rare et captivant.

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