tanguy viel1.jpg

Article 353 du code pénal

de Tanguy Viel (2017)

Lui, Lazenec, on aurait dit qu’il avait tout programmé depuis longtemps, comme si à l’âge de quinze ou dix-sept ans il avait tout écrit sur une sorte d’agenda des trente prochaines années, et que c’était suffisamment inscrit dans sa tête pour qu’il ne doute pas un instant de parvenir à ses fins, parce que là-dessus, l’expérience m’a appris que tout dépend du poinçon qu’on utilise pour graver le marbre qui nous sert de cerveau.

Ça commence comme un Colombo. On connaît l’assassin, la victime et comment le meurtre a été commis. La question est : pourquoi ? Pourquoi Martial Kermeur, homme ordinaire, a jeté Antoine Lazenec par-dessus bord et l’a laissé à son sort funeste. Le meurtrier va raconter son histoire au juge d’instruction depuis le début, en n’omettant aucun détail. Comme à son habitude, Viel nous offre un roman court, dense qui nous prend aux tripes dès le début. Il y a de grandes chances pour que vous ne puissiez pas le refermer avant la dernière page. C’est la confession mélancolique du corbeau qui finira par faire la peau au renard avec comme toile de fond la rade de Brest. Le huis clos dans le bureau du procureur rappelle le très bon film « Garde à vue » de Claude Miller, et j’aurais bien vu Jean Yann dans le rôle de Lazennec. Mais seulement si Chabrol réalise bien sûr.

Commander le livre ICI