Cap Sizun

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Ar-Men de Jean-Pierre Abraham (1967)

J’ai toute la nuit devant moi. Il n’y aura pas de brume. L’horizon est clair, on voit tous les feux. Le vent est remonté au nord mais la houle demeure, et le phare tremble par moments dans le bruit. Ma lampe est tombée tout à l’heure. Je n’ai pas vu qu’à chaque secousse elle se rapprochait un peu plus du bord de l’établi.

Le véritable héros de ce récit c’est cette grande tour qui éclaire l’océan, la nuit. Cet enfer, comme les gardiens nomment ces phares construits comme par miracle sur des rochers minuscules au milieu de la mer. Ar-Men est l’un des plus éloigné, et ses gardiens sont donc être les plus dévoués. Comprenez bien, ces hommes du passé sont de véritables moines, leur mission de la plus haute importance : il s’agit de veiller sur la vie des marins, et non de garder un phare comme leur dénomination peut le laisser entendre. C’est pendant son service militaire sur un dragueur de mine de la Marine Nationale qu’Abraham aperçoit pour la première fois Ar-Men et décide d’y lier son destin.

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